Il existe des arguments de plus en plus solides en faveur de l’utilisation d’un entraînement musical pour traiter les enfants souffrant de dyslexie. Pour cause, l’apprentissage de la musique agit sur les mêmes circuits cérébraux que ceux qui font défaut aux personnes dyslexiques.
Par Valentine Vanootighem
Dans une nouvelle étude franco-italienne, les chercheurs ont entraîné une cinquantaine d’enfants dyslexiques âgés de 8 à 11 ans à la musique ou aux arts plastiques durant six mois. Les séances étaient organisées deux fois par semaine parallèlement à des exercices quotidiens d’orthophonie. Six mois plus tard, on a constaté que 60% des enfants entraînés à la musique s’étaient améliorés en lecture, contre seulement 28% des enfants initiés aux arts plastiques. Ces résultats ont permis de montrer que l’amélioration des compétences en lecture n’est pas simplement liée à l’investissement de l’enfant dans une activité ou encore au fait de vieillir de quelques mois. Des maux de mots ? Musique, maestro ! Valentine Vanootighem
« Music Training Increases Phonological Awareness and Reading Skills in Developmental Dyslexia: A Randomized Control Trial » de E. Flaugnacco et collaborateurs dans PLoS ONE, 2015.