L’ équilibre, notion fondamentale qui préoccupe l’Humanité depuis des millénaire est pour beaucoup, dans notre monde en profonde mutation, un état difficile à atteindre. Cette période de milieu de l’année, en équilibre sur notre calendrier, est peut-être la période appropriée pour se poser quelques bonnes questions qui permettent d’avancer dans la vie et de retrouver une certaine harmonie.
Par Philippe Busana, trainer coach, directeur de l’Asbl BAO
Des philosophies comme le Taoïsme, prônant l’équilibre entre le Yin (notre partie féminine) et le Yang (partie masculine) sont aujourd’hui, plus que jamais, remises à l’ordre du jour, tant au niveau personnel que sociétal. Des études très récentes réalisées en physique quantique ont prouvé que nous créons nous-mêmes une part importante des déséquilibres rencontrés dans notre vie. Les résultats de ces études démontrent que nous pouvons devenir acteur et non plus spectateur-victime de ce qui nous arrive. Cette notion « d’acteur responsable de notre vie » étant un des fondements du coaching.
Des causes aux effets …
Vadim Zeelan (physicien quantique russe, auteur de la série Transurfing) part du principe que ce qui déclenche un déséquilibre est un « trop de ». Dans l’univers, quand une instabilité se crée, des « forces de rééquilibrage » vont rétablir l’équilibre par la voie la plus directe possible, en ne tenant aucunement compte d’éventuels dégâts collatéraux. Il en va de même pour l’être humain. Ce qui crée l’instabilité chez l’homme c’est le trop d’Importance que l’on accorde aux choses. Il y a un excès, un trop de… Cela peut se produire dans n’importe quel environnement : professionnel, familial, relationnel, dans l’éducation,… Oui mais alors que faire ?
Une institutrice, Mme A., voulait absolument que tous ses élèves réussissent brillamment. Intention positive certes, mais, pratiquement, elle mettait beaucoup (trop) de pression sur ses élèves et sur elle-même. Ce « trop de » – manifeste pour un observateur extérieur, mais pas pour elle – a mis en route les « forces de rééquilibrage » : beaucoup d’élèves se sont démotivés, l’ambiance en classe est devenue de plus en plus tendue, ce qui a encore augmenté le niveau d’exigence de l’institutrice, et a eu une influence négative sur les résultats de l’ensemble de la classe.
L’importance excessive accordée à un objectif enclenche les forces de rééquilibrage, celles-ci peuvent avoir deux effets. Le premier est que pour arriver à mon objectif, je vais rencontrer des contrariétés, le second est que le résultat obtenu est souvent le contraire de ce que je voulais atteindre !
Comment faire autrement, ne plus tomber dans ces pièges ?
La première étape est certainement la prise de conscience. Posez-vous la question : quels sont les objectifs dans ma vie pour lesquels j’encaisse des revers, ou pour lesquels j’obtiens le contraire de ce que je veux ?
Objectif de Mme A : « Il faut que tous mes élèves réussissent brillamment », ce qui se passe : beaucoup d’enfants sont démotivés et le taux d’échecs ne diminue pas.
Deuxième étape : évaluez l ‘importance que vous accordez à vos objectifs. Sans jugement, sans culpabilité aucune, simplement en vous mettant en observateur de la situation. Quels sont les « trop de » ? Identifiez-les.
Pour l’enseignante « Je donne trop de travaux à domicile, je mets la barre trop haut par rapport aux compétences demandées, je n’accepte pas les erreurs, je fais recommencer tant que ce n’est pas parfait »
Troisième étape : passez à l’action, sans pression ni énergie de lutte, simplement dans la posture observateur/acteur de sa vie.
L’institutrice diminue les travaux à domicile, adapte ses exigences en adéquation avec le programme et en concertation avec ses collègues, admet que les erreurs sont sources d’apprentissage.
Astuce : soyez attentif au nombre de fois que vous prononcez des « je dois », ou « il faut ». Petits mots simples qui créent des pressions inutiles. Supprimez-les de votre vocabulaire et remplacez-les par « je fais », « j’agis »…
Et surtout profitez de l’arrivée de l’été en ce mois de juin pour retrouver de l’harmonie en diminuant le « trop de » que vous accordez aux événements.