L’aura est une magie incontrôlable que le magnétisme du parfum matérialise », nous dit Thierry Mugler lors du lancement parisien du nouveau jus féminin de sa maison. Très impliqué dans l’élaboration de cette fragrance, le designer superstitieux a voulu lui donner un nom en “A”, comme Angel et Alien, les deux piliers féminins mondiaux siglés Mugler.
Par isabelle Blandiaux
« Nous avons créé 3 parfums en 25 ans », rappelle Sandrine Groslier, présidente du groupe Clarins Parfum. « Angel, le premier, est toujours un best-seller à l’heure actuelle. Il se trouve dans le top 3 des plus grands marchés que sont la France, les USA et la Grande-Bretagne. » Effluve précurseur d’une nouvelle famille gourmande, avec ses accords de barbe-à-papa et de patchouli, Angel incarne aussi le « girls power » de son époque, le début des années 90. « Quatorze ans après, nous avons sorti Alien, qui représente aujourd’hui le même business que Angel et porte un autre message en rapport avec la féminité, celui d’accepter les différences. »
Après aussi Womanity, le groupe mise donc sur Aura et son retour à une féminité instinctive, pour former une trilogie en ‘A’ qui va envoûter la planète. « Lors d’un jeûne en Inde, reprend Thierry Mugler, j’ai vu l’aura de mon maître spirituel. Elle était verte, d’où mon envie d’articuler cette fragrance autour de cette couleur. J’ai aussi rencontré un jeune sadhu dans un parc, qui m’a dit qu’il voyait mon aura, qu’elle était dorée et que je devais en prendre grand soin. »
Comme toujours chez Mugler, pas de demi-mesure mais deux overdoses et un nouvel ingrédient (en exclusivité pendant 2 ans) pour ce jus composé à quatre nez par Amandine Clerc Marie, Christophe Raynaud, Marie Salamagne et Daphné Bugey. « Nous avons découvert la liane fauve, qui est utilisée pour soigner le coeur en médecine chinoise », explique cette dernière. « Ses racines sont utilisables quand la plante a dix ans. Elle donne une note ‘animale’, profonde et puissante. » Utilisée en overdose, cette liane s’équilibre avec une 2e overdose, celle de la feuille de rhubarbe, accord végétal éclatant et bondissant. « Nous avons mis le végétal au service de l’animal et réinventé la famille des orientaux verts à la façon Mugler », commente Pierre Aulas, directeur artistique olfactif. Une fleur d’oranger lumineuse et juvénile apporte aussi sa douce fraîcheur végétale, tandis qu’une vanille bourbon, cuirée et épicée, enrichit l’harmonie animale, avec le wolfwood, note boisée fumée résineuse.
Pour contenir et sublimer cette essence sans concession, un coeur vert facetté serti par le ‘M’ de Mugler. Sensuel en diable et palpitant.
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