Comment nous mettre en mouvement ? L’Afrique nous inspire !

Pour l’ONG belge Échos Communication, coopérer, c’est mettre en lumière la réciprocité qui existe entre le Nord et le Sud et promouvoir les potentialités de chacune des parties. C’est pour cela qu’elle mène le projet Harubuntu, avec un réseau de partenaires euro-africains composé d’ONG, de médias et de personnes indépendantes. Harubuntu, quand
des femmes et des hommes se lèvent !

Harubuntu signifie, en kirundi (langue du Burundi): « À cet endroit, il y a de la valeur ». Valeur au sens de richesse humaine, de générosité, d’humanité. Il existe une Afrique qui réussit, qui relève des défis, qui invente ses propres solutions de développement. En témoignent, partout sur le continent, des femmes et des hommes énergiques qui apportent des solutions concrètes aux besoins de leur communauté. C’est pour mettre en lumière ces femmes et ces hommes porteurs d’espoir qu’a été créé le prix Harubuntu. Par leurs témoignages, les lauréats sont des sources d’inspiration et donnent envie à d’autres de se déployer. Pour l’ONG et ses partenaires, chaque rencontre a été un moment d’échange, d’inspiration au cours duquel les gens ont  partagé leurs visions, leurs rêves, les raisons de leur combat, ce pour quoi, un jour, ils se sont mis en mouvement. Leur point commun ? Traverser et transformer les épreuves de la vie pour contribuer à la construction d’une société nouvelle en devenir : leur société.
Le livre-atelier Harubuntu, des femmes et des hommes se lèvent retrace ces parcours humains, six parmi tant d’autres. Des personnes issues de pays différents qui se mobilisent pour des enjeux qui leur sont propres. Chacun et chacune avec sa sensibilité. Un jeu de cartes, créé en collaboration avec les Filles du Baobab, accompagne les groupes en ateliers pour cheminer dans ce sens.

Ces témoignages venus d’Afrique sont une invitation, une incitation à chacun d’entre nous à nous mettre en mouvement. Cette fois-ci dans mon contexte, pour un combat que j’ai choisi et à partir d’une histoire qui est la mienne. Qu’est-ce qui me révolte ? Quels sont mes cris ? Qu’est-ce que je voudrais voir changer dans la société ? Qu’est-ce qui me mobilise ? Comment puis-je me mettre en mouvement ?

Livre en vente chez Échos Communication au prix de 8 €.www.echoscommunication.org. Wivine.hynderick@echoscommunication.org

Florida Mukarubuga

Le génocide, en 1994, a détruit de nombreuses familles

Je m’appelle Florida Mukarubuga. Je suis née au Rwanda d’un père Tutsi éleveur et d’une mère Hutu agricultrice. Le génocide, en 1994, a détruit de nombreuses familles et laissé de nombreuses veuves et femmes abandonnées. C’est avec un groupe de 77 femmes que je commence à travailler en 2001 pour ramasser et transformer les déchets en biocombustibles. Aujourd’hui, à les regarder debout, fières, je vois le chemin énorme que nous avons parcouru. Les sans voix nous enseignent plus que les beaux discours.
Quand je rencontre des gens, j’aime leur donner un devoir à domicile : Qu’avez-vous fait pour les autres ? Et pas n’importe quels autres ? Qu’avez-vous fait pour les plus petits que vous ?

Yasmina El Alaoui

Fille de sable, j’ai grandi dans les champs

Je m’appelle Yasmina El Alaoui, je suis née en France d’un père marocain et d’une mère française. Mon métissage m’insécurise et m’amène à 19 ans à m’installer au Burkina Faso avec ceux qu’on appelle couramment « les enfants des rues ». En 2007, nous ouvrons la Maison des Jeunes, des Cultures et des Associations. Nous participons au développement du quartier à travers des cours d’alphabétisation, des rencontres intergénérationnelles, des projets culturels. Chaque personne, même la plus vulnérable, la moins visible dans la société, a le droit de se réaliser, d’avoir des rêves. Le développement c’est pouvoir choisir son destin. 

Emmanuel Kabengele Kalonji

Je suis sorcier des droits de l’Homme !

Je m’appelle Emmanuel Kabengele Kalonji. Kabengele veut dire « celui qui a refusé ». Je suis du Kasaï Oriental.  Je suis sorcier des droits de l’Homme ! Observer, écrire, parler ; ces trois mots résument mon travail. Chaque jour, avec mon équipe, nous faisons la collecte active de données relatives aux violations des droits humains.
Par mon travail, je cherche à me dresser contre l’injustice et la barbarie humaine. 
Souvent on me dit avec un certain fatalisme : « Est-ce toi qui va pouvoir changer les choses ? » Pour ma part, je me dis que s’il nous est donné d’agir, nous ne pouvons pas nous croiser les bras.

Calculez votre risque de cancer avec l'application gratuite du CHU de Liège

Pour l’ONG belge Échos Communication, coopérer, c’est mettre en lumière la réciprocité qui existe entre le Nord et le Sud et promouvoir les potentialités de …