Piliers sacrés, une exposition sur le regard sur soi et le dénudement

L’exposition “Piliers sacrés” est composée de treize portraits monumentaux de 375 x 55 cm. Chaque portrait a été effectué avec un modèle posant à l’atelier une fois par semaine durant 8 à 14 semaines. L’exposition comporte 7 portraits de modèles (2 hommes, 5 femmes) et 8 autoportraits effectués devant le miroir. La technique utilisée est l’acrylique sur papier. Un portrait comporte 5 sections de 75 x 55 cm. Le travail en atelier invite les modèles à entrer dans une expérience de relation au corps, à l’être et à l’image. En posant plusieurs semaines d’affilée à l’atelier, les modèles sont amenés à entrer en connexion profonde avec eux-mêmes et à se découvrir d’une façon nouvelle par le biais de la peinture et de la pose (cf. témoignages et démarche de travail ci-dessous).

L’exposition se tient à la Chapelle de Boondael d’Ixelles. Ce lieu invite à (re)mettre l’être humain et la relation au corps au centre du sacré et de nos vies, quelles que soient nos croyances.

Programme
Du 18/01/2017 au 22/01/2017 et sera ouverte au public de 10.30 à 21.00 (excepté le mercredi 18 et le vendredi 20 où elle sera ouverte de 10.30 à 18.30)

Mercredi 18
Soirée privée de 18.30 à 21.00 avec la société de conseil en management Accenture (ancien employeur de l’artiste, voir article http://digital2020.be/maud-deschamps-from-accenture-to-full-time-artist/) avec la participation du philosophe Jacques Sojcher qui ouvrira la réflexion sur la relation au corps, à la nudité et son traitement dans l’art.

Vendredi 20
Soirée publique de 18.30 à 21.00 avec le concert de Soul & Gospel de Didier Likeng (chanteur, musicien, chef de choeur du projet Gospel For Life et producteur musical) et Philippe Ekoka (pianiste, compositeur) avec service traiteur. Entrée sur réservation seulement via le site-web www.mauddeschamps.com (places limitées) – PAF 13€

Samedi 21
Vernissage Galerie Pierre Hallet de 15.00 à 21.00. Chapelle de Boondael – 18/01/2017 au 22/01/2017

Démarche de travail – portraits et autoportraits
La rencontre avec le (ou la) modèle peut être fortuite: une discussion à l’aéroport, chez le coiffeur, en faisant des courses, à une formation. Elle peut aussi avoir besoin de mûrir longuement durant quelques mois ou années. L’échange se passe à un niveau inconscient car la demande est rarement explicite. Et voilà, l’aventure commence lorsqu’elle est prête à accueillir. Le modèle arrive et s’assied. Certains se posent remplis de questions, de curiosité, de craintes, de doutes… D’autres se mettent juste là, sans parler, attendent et me regardent. Je commence en général par peindre le visage du modèle en l’invitant à s’installer confortablement sur une chaise haute toujours habillé. Les premiers contacts se font au travers du regard et du pinceau. Lorsque les yeux sont finis et découverts, un écho se fait chez le modèle qui se reconnaît. Petit à petit, la période d’apprivoisement se termine, la confiance se densifie. Le chemin vers le dénudement commence alors, zone de corps par zone de corps. Chacune recevant la même attention, la même intensité de traitement en y passant le temps nécessaire. Ce qui me frappe, c’est la rapidité avec laquelle la discussion se met en route et l’atmosphère se crée. Les modèles façonnent leurs portraits comme de la glaise, en y mettant ce qu’ils souhaitent. Chaque partie de corps amène ses sujets, souvent complètement déconnectés de la partie du corps lui-même. Je suis traversée littéralement par des univers différents qui émanent de chacun des modèles. « Ah, cela existe ? Je n’y avais pas pensé ! Incroyable, chez elle ou chez lui, c’est comme ça ou c’est vécu comme ça ». Quelle richesse, quelle subtilité d’être traversée par ces mondes qui me font avancer sur mon chemin d’être.
Les autoportraits ont enclenché ce travail et accompagnent les rencontres avec les modèles comme dans un pas de deux, ou de trois, ou de quatre… Face à soi, à son regard dans le miroir, c’est tout son être que l’on peut raconter : sa partie animale, sauvage, masculine, féminine, les ambiguïtés, les ouvertures, les descendances, les lignées. Difficile de mettre beaucoup de mots car je vis la peinture comme un langage inconscient qui relie les êtres humains. Tout cela se passe au-delà de moi. Ces portraits et autoportraits montrent ce qui est à un moment donné, rien de moins, rien de plus. C’est un état des lieux de l’être humain, un regard… Maud

Témoignage :
C’est spontanément que j’ai répondu oui à la demande de Maud, mais un peu étonné de cette requête. Pourquoi avoir dit oui? Je n’ai pas de réponse nette: pour affronter le regard de l’autre, par narcissisme un peu des deux sans doute? Beaucoup de questions virent le jour. Vais-je tenir les temps de pose? Quelle relation aurons-nous pendant le travail? Le silence sera-t-il de rigueur ou y aura-t-il un échange? Bref un peu de stress avant le premier jour, avant le saut dans l’inconnu. Dès la première séance un rituel s’est installé. Autour d’une tasse de café ou de thé, nous reprenions contact avant de monter à l’atelier. Prendre la pose, ne fut pas trop pénible en prenant un bon ancrage. Nous continuions la conversation et une multitude de sujets furent ainsi abordés. Un climat de confiance s’était installé et toutes les séances furent riches de ces échanges partagés. Au fur et à mesure que le portrait prenait forme, j’étais interpellé par l’énergie qui se dégageait de la peinture. C’est étrange comme sensation, le regard et la main de Maud me montrait sous un autre jour. Un aspect de ma vérité était en train de se manifester sur la toile. Cet interpellation fut partagée avec Maud. Ce dialogue fut emprunt de sincérité un peu comme si la nudité enlevait les barrières. Je compris que le regard de l’autre nous apprend à accepter et à aimer nos défauts aussi bien que nos qualités. La confiance en soi se trouve renforcée. Ces différents épisodes furent un moteur de transformation. Mieux se connaître permet de s’ouvrir aux autres et d’enrichir les relations avec plus d’ouverture, plus d’écoute. Cette expérience me laissera un souvenir heureux. André

 

 

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