Bijou sentimental

Les bijoux historiques des 17e et 18e siècles aux gravures secrètes et aux messages cachés dans des pendentifs-boîtes ont toujours beaucoup inspiré Anne Zellien, qui célèbre les 20 années de sa marque cette année. « Ce qui m’intéresse, ce sont les relations humaines. Un bijou peut symboliser ce qu’il y a entre deux personnes. Ce n’est pas un accessoire gratuit qu’on s’offre à la légère mais un objet précieux qui nous fait penser à un moment clé de notre vie, un anniversaire, un mariage, une naissance… »

Par Isabelle Blandiaux

Quand la créatrice anversoise a lancé sa ligne de ‘Sentimental Jewelry’, ses médaillons, bagues et bracelets délivrant des messages positifs ont tout de suite séduit des femmes de tous les âges. « On vit des temps assez durs, les gens aiment les grigris gravés de « La vie me sourit » ou « Femme heureuse » ou « Maman heureuse ». C’est ce qui m’a fait connaître et qu’on continue à me demander, avec des textes personnels ou bien une mèche de cheveu d’un proche disparu par exemple. Les clientes me confient leur histoire souvent émouvante mais j’essaye de rester à distance, je ne suis pas préparée à tout absorber. »

Pour cet hiver, Anne Zellien s’est retournée sur ses souvenirs des sixties, lors de son adolescence. « Je suis partie d’une phrase d’Oscar Wilde : ‘With freedom, books, flowers and the moon, who could not be happy ?’ J’avais la personnalité non conformiste de Jane Birkin en tête et j’ai revisité les symboles de liberté de l’époque : les grandes pierres (des agates brunes, bleues, vertes), les talismans et médaillons, les bracelets-chaînes aux larges mailles, les boucles d’oreilles colorées, de l’argent, du vermeil, du cuir… »

L’accessibilité revêt une importance particulière pour la créatrice qui vient de réaliser une collection en diamants ‘abordable’, un défi relevé à la demande de l’Antwerp World Diamond Center.

Au mois de mai prochain, pour célébrer ses 60 ans, Anne Zellien organise une vente-exposition de pièces créées à partir de bijoux vintage, dénichés sur des brocantes au fil des années et des voyages. Toutes sont inspirées par des phrases de la littérature classique. « Au quotidien, je parle le néerlandais mais je lis énormément en français ; j’adore Marguerite Duras et Simone de Beauvoir. »

www.annezellien.be

Anne Zellien a étudié la bijouterie à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers en même temps que ceux qui allaient devenir « Les Six d’Anvers » dans la section ‘mode’. Elle a d’abord créé des bijoux pour des galeries d’art, a travaillé dans le milieu diamantaire avant de lancer sa ligne juste avant ses 40 ans, en 1996, et d’ouvrir sa boutique à Anvers (Kammenstraat 47).

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Les bijoux historiques des 17e et 18e siècles aux gravures secrètes et aux messages cachés dans des pendentifs-boîtes ont toujours beaucoup inspiré Anne Zellien, qui …