Sept ans après les événements dramatiques du Bataclan, le réalisateur Kilian Riedhof signe une fiction réalité tirée du livre témoignage d’Antoine Leiris, mari de l’une des victimes de l’attentat, et auteur de l’ouvrage poignant. Envie de découvrir le film ? Participez au concours en fin d’article et remportez vos tickets pour l’avant-première !
Ce récit autobiographique publié en 2016 avait marqué les esprits, par son puissant message de résilience. Après l’impensable – dans le cas de cette famille, une épouse et une mère arrachée à ceux qui l’aiment – Antoine Leiris avait livré un texte fort, d’une sagesse tournée vers la vie : se concentrer sur l’amour éprouvé pour son fils et le souvenir d’Hélène, plutôt que de céder à la haine. « Je l’ai lu d’une traite, il m’a profondément ému. Comme je l’avais rarement été à la lecture d’un livre. Peut-être parce que la vie d’Antoine avant l’attentat était très semblable à la mienne ». Kilian Riedhof a senti l’importance pour lui de donner des images et des visages aux mots d’Antoine. Pierre Deladonchamps, Camélia Jordana, Thomas Mustin, et Christelle Cornil interprètent les protagonistes de cette reconstitution à peine romancée des événements qui ont fait basculer des centaines de vies.
Un film fidèle au récit original
« Notre point de vue était celui d’un ami empathique. Nous tenions à rester proches du livre d’Antoine Leiris. Il nous aurait semblé malhonnête de modifier le fond de l’histoire. C’est un récit très poétique, très subtil et touchant. Nous devions donc y faire extrêmement attention. Là où c’était nécessaire, nous avons apporté une dramatisation formelle ». Dans un contexte complexe, le film prend le parti de focaliser la narration sur le point de vue d’un homme dont la femme a été assassinée. « Pour nous, c’était la seule façon d’aborder l’attentat du Bataclan ».
La rencontre
Kilian n’a vu Antoine que deux fois : d’abord, pour créer un lien humain et établir un climat de confiance en vue de l’adaptation cinématographique. « Ça a été l’un des moments les plus forts émotionnellement dans ma carrière de réalisateur ». Alors que ce livre était convoité par plusieurs sociétés de production, Antoine a donné son accord au réalisateur allemand : « il aimait notre approche et notre passion pour son histoire. Il pensait que c’était une bonne idée qu’on fasse ce film, nous, des Allemands qui n’avions pas été à l’épicentre des événements, mais qui pouvions regarder tout ça avec la bonne distance ». Le second rendez-vous a eu lieu six mois plus tard, pour affiner les détails de l’histoire et offrir au film une authenticité respectueuse des protagonistes et des événements. « Il nous a raconté tout ce qu’il pouvait, puis il a dit que désormais, cette histoire était la nôtre. Autrement dit, il ne voulait plus s’y impliquer. Il voulait lâcher prise ».
Une mise en perspective globale
Le récit de « Vous n’aurez pas ma haine » est aussi le reflet de la façon dont les médias se sont emparés des faits, et met en exergue le soutien moral apporté par des milliers d’inconnus sensibilisés à une terrible histoire personnelle. Kilian Riedhof analyse : « pour survivre, cet homme doit se raccrocher à son amour pour son enfant. C’est un drame très intime, très fort émotionnellement, qui oscille entre la vie et la mort, entre le ciel et les ténèbres. » Et ainsi qu’ils le rappellent, tous les deux et chacun à sa façon, « Écrire, c’est agir, comme on dit ».
Dès le 16/11 au cinéma.
Tentez de remporter vos places (1+1) pour l’avant-première de « Vous n’aurez pas ma haine » en présence du réalisateur et de Thomas Mustin, le 14/11 à 20h30 au Cinéma Le Stockel.
Cet article a été écrit en étroite collaboration avec Imagine Film Distribution.
www.imaginefilm.be
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