Centre de l’Eveil, du Développement et de l’Epanouissement Sexuel
Le chaînon manquant
“Je pensais qu’il n’y avait pas de lien possible entre les démarches corporelles, érotiques, et les
démarches thérapeutiques, médicales. Chaque femme qui voudrait développer la qualité de sa
sexualité est livrée à un choix difficile : se lancer dans des expérimentations personnelles au petit bonheur la chance, ou bien entrer dans une démarche thérapeutique verbale, avec peut-être des palpations médicales et des exercices de relaxation, mais rien qui engage le corps pour de bon et concrètement dans la découverte de son potentiel érotique. La première option vous expose à tous les risques du hasard et de l’inconnu, que vous devrez assumer dans une totale solitude car personne ne vous soutient – vous interpréterez ce que vous vivez comme bon vous semble. La seconde option vous encadre, oui, mais sur un plan tellement théorique qu’il risque de ne rien se passer dans votre vie.
Et puis je suis tombée sur la perle rare. Le chaînon manquant qui rassemble l’expérience et la
verbalisation, et qui s’adresse potentiellement à toute une chacune. Je l’ai trouvé en la personne de Thierry Raes, qui habite à Mont- Saint-Guibert, un petit village à vingt kilomètres de Bruxelles et que je connais depuis six ans.
J’ai découvert le massage tantrique avec lui en 2006, pour les colonnes d’un magazine féminin.
Quatre ans plus tard, je décrivais avec gourmandise le déroulement d’un massage dans les dernières pages du Secret des femmes. Aujourd’hui, je lui demande s’il peut répondre à mes questions sur le plaisir féminin, et il m’explique qu’il a modifié sa perspective et travaille en synergie avec des sexologues et thérapeutes.
Quand j’ai connu Thierry, il pratiquait le massage tantrique dans un esprit de bien-être et de
développement personnel, sans faire mention de thérapie. Je lui demande comment il a pris ce
virage. Thierry Raes : “ La composante thérapeutique a toujours fait partie de ma vie. Quand j’ai
développé le massage tantrique, je savais pertinemment que je touchais quelque chose de plus
profond qu’un moment de bien-être. Il était courant que les femmes venant chez moi me fassent part de difficultés sexuelles et que je les accompagne grâce au massage. Mais il m’a fallu des années avant de pouvoir l’assumer et l’affirmer.
En créant le CEDES, nous avons ouvert une porte qui était fermée. La dimension corporelle est
capitale dans une démarche thérapeutique sexuelle. Il faut l’incorporer. Il est absurde qu’au xxie siècle, une problématique d’abus, de vaginisme ou d’anorgasmie se traite uniquement en
verbalisation. Idem pour la perte de désir ou de confiance en soi, les blocages doivent être
surmontés aussi à travers le corps.”
Voilà une initiative qui bouscule considérablement les structures mentales et pratiques, car il n’est pas de mise, à l’heure actuelle, pour un thérapeute, d’envoyer quelqu’un se faire donner du plaisir chez un expert du toucher inspiré. De la kiné, tant que vous voulez, du yoga, de la relaxation, très bien aussi, du massage classique, à la limite, mais du plaisir sexuel, surtout pas, c’est un domaine qui ne peut être mobilisé que dans le secret de sa chambre à soi, avec son partenaire attitré, point. Or, c’est justement là que ça coince, on le sait bien, puisqu’on est réuni dans le cabinet du thérapeute pour cette raison même – soit que cela se passe très mal, soit qu’il n’y ait pas de partenaire faute de savoir entrer en relation physique. Dès lors, comment résoudre ces blocages rien qu’avec des mots ?!”
Elisa Brune
Extraits du best-seller “La révolution du plaisir féminins” aux éditions Odile Jacob
10 rue de Bierbais à 1435 Mont-Saint-Guibert
Marie Raes : 0494/13.09.37 – Thierry Raes : 0489/873.573
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