La connaissance est devenue la ressource économique la plus importante. En quelques décennies sont apparues des technologies bouleversantes. Si on en croit Google, le corps humain sera bientôt comparable à un véhicule qu’on répare en changeant les pièces usées. L’homme « robot » n’est pas pour demain. Il est déjà parmi nous, en pièces détachées …
Par Pierre Lucas
Tuer la mort : fantasme de l’enfant Dieu
De là à rendre l’humain immortel, il n’y a qu’un pas que certains n’hésitent pas à franchir. Ainsi Peter Thiel, fondateur de Pay Pal, convaincu que notre intelligence (artificielle) finira par venir à bout de la mort. À l’instar de la société CALICO, filiale de Google, dont l’objet social est ni plus ni moins de « tuer la mort ». Beau programme …
Le médecin version robotisée
Demain, ce sont les métiers de médecins, d’architectes, d’avocats et bien d’autres qui seront remplacés par des ordinateurs à la puissance de calcul bien plus grande. Et surtout plus fiables car infatigables, corvéables à merci et moins gênés par des émotions qui gênent la réflexion.
Des études attestent que certains diagnostics établis par ordinateur sont plus fiables que ceux faits par des médecins en chair et en os.
Et les coachs, psys, et thérapeutes ?
Rien de plus rapide et efficace – à en croire les défenseurs de l’intelligence artificielle – que de manipuler la biochimie du cerveau pour atteindre de façon instantanée l’état désiré par le patient ou le client.
Car le coaching c’est cela : permettre au coaché de passer de son état présent à son état désiré.
Mais encore faut t-il s’entendre sur l’état désiré dont on parle. L’être humain est t-il capable de connaître son état désiré ?
Le libre arbitre n’existe pas
La science a prouvé que le libre arbitre n’existait pas. Du moins pas au niveau du cerveau. Nous pouvons aujourd’hui utiliser des scanners pour prédire les désirs et les décisions des gens avant qu’ils n’en aient conscience. La vraie question est donc de savoir comment les humains choisissent leurs désirs.
Le job d’un coach consiste à connecter son client à ses désirs profonds. Ce travail ne peut se faire qu’à l’aide d’un travail holistique. Qui dépasse le « simple » travail de questionnement (mental).
Le travail sur le corps et l’énergie est indispensable pour faire progresser la personne.
Le coach qui voudra survivre à la déferlante des robots sera bien inspiré de se spécialiser dans des techniques psycho-corporelles et énergétiques que l’on retrouve dans diverses disciplines qualifiées d’irrationnelles pour la simple raison que la science est aujourd’hui incapable de les comprendre et de les maîtriser: constellations, souffle, chamanisme …
Cœur ou cerveau ?
Le coach n’agit pas seulement sur l’intelligence du cerveau de son client. Il travaille aussi sur son « cœur ». Je ne parle pas du muscle cardiaque. Mais de quelque chose d’encore méconnu qui semble jouer un rôle subtil au-delà des mécanismes cérébraux.
Les coachs qui pratiquent les constellations ou le chamanisme le savent : l’intelligence (rationnelle) ne suffit pas à comprendre les mécanismes qui relient les humains.
L’accès à la « connaissance » dépasse les limites de la raison. Et ce n’est sans doute pas de sitôt que l’on verra un robot communiquer avec les tréfonds de l’inconscient individuel ou collectif.
L’être humain serait bien inspiré de faire preuve d’humilité devant la part de mystère qui sous-tend la Vie. Quelle folle arrogance de croire qu’on pourra un jour égaler les Dieux. Fantasme de petit enfant. Et jeu dangereux.
Ce texte a été élaboré grâce à BAO Group.
Pierre Lucas est animateur entre autre du cycle « Consteller » à l’institut BAO Elan Vital www.bao-elanvital.be