C’est le titre du nouveau film de Marie-Monique Robin, un documentaire très actuel sur des initiatives citoyennes et concrètes en matière de transition écologique.
Synopsis:
« Qui croirait que la championne internationale des villes en transition est une petite commune française ? C’est pourtant Rob Hopkins, fondateur du mouvement des villes en transition, qui le dit. Qu’est ce qu’on attend ? raconte comment une petite ville d’Alsace de 2.200 habitants s’est lancée dans la démarche de transition vers l’après-pétrole en décidant de réduire son empreinte écologique. »
Notre avenir a besoin de citoyens autonomes et actifs, mais aussi de leaders inspirés et courageux ». Fondé par Rob Hopkins en 2006 à Totnes en Angleterre, le mouvement des villes en transition compte aujourd’hui plus de 1100 initiatives officielles dans 43 pays différents.
L’objectif est d’assurer la résilience des villes face au double défi que représentent le pic pétrolier et le dérèglement climatique : pour résister et rebondir face aux crises économique et écologique, il faut viser à long terme l’autonomie en nourriture et en énergie. Les gestes individuels n’y suffiront pas : les solutions passent par le collectif, mais contrairement aux mouvements écologiques ou sociaux traditionnels, le mouvement de la transition n’entend pas
se transformer en force politique… En effet, pour ses animateurs, le vrai pouvoir est dans l’action, clef d’une philosophie résolument optimiste, qui considère les crises comme des opportunités, et pour laquelle « changer nourrit l’âme ».
LE FILM
Un an après la COP 21, les émissions de gaz à effet de serre n’ont pas cessé d’augmenter partout dans le monde… partout ? À l’initiative de la municipalité, Ungersheim a lancé en 2009 un programme de démocratie participative, baptisé « 21 actions pour le 21 e siècle » qui englobe tous les aspects de la vie quotidienne : l’alimentation, l’énergie, les transports, l’habitat, l’argent, le travail et l’éducation. « L’autonomie » est le maître mot du programme, qui vise à relocaliser la production alimentaire pour réduire la dépendance au pétrole, à promouvoir la
sobriété énergétique et le développement des énergies renouvelables, et à soutenir l’économie locale grâce à une monnaie complémentaire.
Le film a été tourné sur quatre saisons, pendant une année cruciale – 2015 – qui a vu l’aboutissement des actions. Plus qu’une « boîte à outils », dont chaque territoire peut s’inspirer, il s’agit de montrer le bonheur et la fierté d’agir ensemble pour cette grande cause universelle qu’est la protection de la planète.
Qu’est-ce qu’on attend ? est aussi un hommage à ces élus locaux, habités d’une vision, qui savent mobiliser l’enthousiasme de leurs concitoyens dans le sens du bien
commun.
« Le monde bouge, avancez avec lui ! »
PARMI LES 21 ACTIONS…
On ignore en général qu’une famille moyenne émet plus de gaz à effet de serre pour se nourrir, qu’en utilisant sa voiture. En cause : la mondialisation du commerce agro-alimentaire, l’utilisation d’intrants chimiques dans l’agriculture, ou la multiplication des emballages.
C’est pourquoi le programme d’Ungersheim fait une place de choix à la relocalisation de la production alimentaire, à travers la filière « De la graine à l’assiette » : création d’une ferme maraîchère (une entreprise d’insertion), d’une régie agricole municipale, d’une conserverie, et d’une cantine municipale privilégiant les circuits courts, etc. Nos immeubles sont une autre source essentielle d’émission de CO2. Pourtant, les techniques de construction et de chauffage permettent aujourd’hui de concevoir des « maisons passives », qui produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment. C’est ce que montre l’éco-hameau d’Ungersheim, une initiative parmi d’autres en faveur des économies d’énergies et de la promotion des renouvelables. En matière de transports propres, Richelieu et sa calèche de transport scolaire font beaucoup parler : il ne représente pas seulement une économie de 4600 kilomètres annuellement parcourus en voitures familiales, mais aussi le symbole de la transition, et un magnifique outil pédagogique pour les enfants qui l’adorent !
Jean-Claude Mensch, maire de Ungersheim et Rob Hopkins, fondateur du mouvement des villes en transition.
INTENTIONS DE LA RÉALISATRICE
« Lanceurs d’alerte » : c’est ainsi que l’on appelle ceux qui révèlent les comportements attentatoires aux droits humains, cachés par les puissances de ce monde. Parce que le plus alarmant aujourd’hui est la poursuite de notre modèle économique malgré les preuves du bouleversement climatique, à côté des lanceurs d’alerte je veux mettre à l’honneur les « lanceurs d’avenir ».
Il y a deux ans j’ai fait le tour du monde pour collecter les plus belles expériences au nord
et au sud de la planète traçant la voie vers une société post-carbone, plus durable, plus juste et plus solidaire. C’est finalement à mon retour que j’entends pour la première fois parler d’Ungersheim. L’envie de faire ce film a grandi en moi tout au long de l’année 2015. J’ai commencé par écrire un synopsis qui raconte la mise en œuvre des 21 actions du programme
de la commune. Puis j’ai identifié des personnages clés, sur lesquels je voulais construire mon documentaire. Au fur et à mesure de mes séjours à Ungersheim, j’ai compris que cette histoire avait une valeur universelle, et qu’en ces temps de doute et d’inquiétude – écologique, économique, politique – elle pourrait montrer aux citoyens que des alternatives sont possibles.
Venez découvrir au cinéma ces hommes et ces femmes qui nous aident à imaginer un
monde plus propre et plus juste pour nos enfants. Pour que nous soyons tous des
« lanceurs d’avenir »
Bande-annonce: https://www.youtube.com/watch?v=QwLvYV301M
SORTIE NATIONALE LE 31 MAI
AVANT- PREMIERES:
AVANT PREMIERES à Namur le 22 mai, Liège le 23 mai et Bruxelles le 24 mai.
En présence de Marie Monique Robin et du maire d’Ungersheim, Jean-Claude Mensch
Avant-Première Lundi 22 mai à 20h au Cinéma Caméo à Namur, en présence de Marie-Monique Robin.
Ouverture des stands associatifs dès 19h
Ouverture des stands associatifs dès 19h
événement sur www.lecameo.be: http://lecameo.be/events/209-avant-premiere-du-film-qu-est-ce-qu-on-attend–
Avant-Première Mardi 23 mai à 20h au Cinéma Le Parc à Liège, en présence de Marie-Monique Robin
Ouverture des stands associatifs dès 19h et apéritif de bienvenue offert par Al’Binète
événement sur www.grignoux.be: http://www.grignoux.be/events/2449-avant-premiere-du-film-qu-est-ce-qu-on-attend–
Avant-première Mercredi 24 mai à 20h15 au Cinéma Vendôme à Bruxelles, en présence de Marie-Monique Robin & de Jean-Claude Mensch, maire d’Ungersheim.
Dès 19h30 ouverture des stands associatifs
LES PERSONNAGES
Ex-vétérinaire qui a décidé de changer de métier car il ne supportait plus de « gaver les vaches d’antibiotiques », Jean-Sébastien Cuisnier s’est reconverti dans le maraîchage bio et la permaculture, et dirige à présent la Régie Agricole Municipale de Ungersheim.
« L’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre, c’est le seul».
Jean-Claude Mensch, maire de Ungersheim depuis 1989, est considéré comme le « père » du programme de transition. Ce visionnaire qui sait rassembler et motiver aime citer Gandhi.
«Pour moi le bonus c’est de réussir à associer l’écologie et en même temps le partage, le vivre autrement».
Avec son mari Frank, Muriel Thomas figure parmi les neuf copropriétaires de l’Éco-hameau.
Bertrand Helmli-Fontez ne connaissait pas le village avant de s’y installer avec sa famille. Ce technicien a découvert à Ungersheim le bonheur d’agir ensemble pour le bien commun. Il fait partie de la commission « énergies renouvelables » du Conseil Participatif.
AU CINÉMA
LE 23 NOVEMBRE 2016
MARIE-MONIQUE ROBIN: AUTEURE ET RÉALISATRICE
Journaliste réalisatrice pour la télévision, Marie-Monique Robin s’est d’abord fait connaître par ses enquêtes incisives en faveur des droits de l’homme. Depuis quelques années, la réalisatrice a contribué à faire reconnaître le respect de l’environnement par l’activité économique comme une cause essentielle aux droits humains.
À partir de 2011, elle ne privilégie plus une démarche d’alerte, mais d’illustration d’initiatives positives ; faisant le tour du monde elle démontre ainsi l’existence d’alternatives à l’aveuglement productiviste et à la consommation effrénée. Alors que la SCAM vient de lui décerner le prix Christophe de Ponfilly « pour l’ensemble de son œuvre », Marie-Monique Robin réalise pour la première fois un film destiné aux salles de cinéma