Suprématie du masculin ?

Tout le monde le sait : aujourd’hui encore, en Belgique et ailleurs, le monde du travail est profondément imprégné d’archaïsmes machistes. A expérience et formation égales, les femmes sont moins payées que les hommes, et il y a nettement moins de femmes que d’hommes aux postes de direction des organisations.

Par Fabienne Doyen, coach holistique et animatrice de cercles de femmes au BAO Group.

Pourtant, il y a des candidates : nombreuses sont les femmes prêtes à prendre plus de responsabilités, à gérer des projets importants, à gouverner, à conduire des équipes ou des entreprises. Et ce serait bien trop simple d’expliquer leur absence dans ces rôles tout simplement par une suprématie du masculin, entretenue par les hommes. Les femmes elles-mêmes se mettent des bâtons dans les roues lorsqu’il s’agit de prendre leur place de leader.

En tant que coach, j’ai régulièrement l’occasion d’accompagner des femmes qui se préparent à entrer dans des fonctions de dirigeantes : de leur propre petite entreprise, d’un projet, d’une équipe, parfois même au niveau de comités de direction. Leur principal challenge ? Comment rester fidèle à moi-même dans mon rôle de leader: une femme à part entière, avec ses valeurs et ses convictions en termes de management, et pas un clone des collègues masculins valorisés autour de moi. Face aux modèles de réussite professionnelle qui leur sont proposés, bien des femmes imaginent que la seule voie vers la prise de plus de responsabilités implique de mettre leur féminité de côté. Adopter un style vestimentaire asexué, arrêter de suivre ses intuitions, cacher sa sensibilité, cesser de chercher le consensus ou la co-création et « entrer dans la bagarre ». Lorsque le prix à payer pour occuper un rôle de pilote, c’est se perdre soi-même, la plupart des femmes renoncent.

Pourtant c’est aux femmes de casser ces clichés. C’est à elles d’oser emprunter d’autres chemins, de montrer qu’une autre forme de leadership est possible – pour les femmes comme pour les hommes. Cela a demandé à mes coachées un travail profond sur elles-mêmes, pour renforcer leur confiance en elles et surtout leur image d’elles en tant que femmes puissantes. Fini la censure et surtout l’autocritique destructrice. Chacune à sa façon a fini par développer son autorité et son charisme, avec le juste dosage d’énergie masculine et féminine. Aujourd’hui, elles prennent aisément la parole en réunion, sans chercher la compétition. Elles influencent sans vouloir avoir raison à tout prix. Elles dirigent sans coercition, se mettent au service du groupe sans s’oublier elles-mêmes. Elles utilisent leur intelligence émotionnelle pour trancher et atteindre les résultats attendus. Elles osent dire oui et non, respectent leur rythme et celui des autres. Et à leur tour, inspirent d’autres leaders, hommes ou femmes, à emprunter ce chemin dont la société actuelle a tellement besoin. C’est un privilège de les avoir accompagnées à développer leur plein pouvoir de femmes!

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