Vous êtes sur le chemin du travail lorsque vous apercevez un cycliste gisant à côté de son vélo et grimaçant de douleur. Allez-vous aider cette personne ? Si oui, serait-ce par empathie envers cette dernière ?
Par Valentine Vanootighem, chercheuse en psychologie à l’Université de Liège
Même si cela peut sembler évident, très peu de recherches ont étudié la relation entre le niveau d’empathie d’une personne et la probabilité qu’elle se montre altruiste dans une situation réelle. Des chercheurs anglais ont dès lors mené une étude dans laquelle ils ont mis en scène un accident de vélo aux abords d’un campus universitaire. Il s’agissait en réalité de faire passer un questionnaire aux personnes qui s’arrêteraient pour venir en aide au cycliste mais également à celles ayant fait le choix de passer leur chemin. Les résultats ont montré que les personnes avec un plus grand nombre de caractéristiques empathiques avaient plus de chances d’avoir un comportement altruiste dans une telle situation. L’acte de faire le bien serait donc effectivement corrélé à l’empathie ! V.V.
« Does empathy predict altruism in the wild? » de R. A. I. Bethlehem et collaborateurs dans Social Neuroscience, 2016.