Nous savons pertinemment bien que des états de stress ou de fatigue peuvent influencer nos décisions. En revanche, nous ne savons quasiment rien sur la façon dont l’heure de la journée les affecte.
Par Valentine Vanootighem, chercheuse en psychologie à l’université de Liège
Des chercheurs argentins se sont dès lors penchés sur la question. Ils ont pour cela analysé les actions de dizaines de joueurs d’échec en ligne et ont observé du changement dans leurs prises de décision au fil de la journée. Précisément, les mouvements des joueurs tendaient à être plus lents et plus conservateurs le matin. Les auteurs interprètent cela comme une tendance des joueurs à prendre le temps de faire des choix optimaux pour minimiser le risque de commettre une erreur. Par contre, durant l’après-midi et la nuit, les mouvements étaient faits plus rapidement et de manière moins optimale. De façon intéressante, ces tendances ont été observées de manière générale, indépendamment du chronotype des joueurs (à savoir, leur tendance à être plutôt du matin, de l’après-midi ou du soir/de la nuit). À vous de jouer !
« Time to decide: Diurnal variations on the speed and quality of human decisions » de M. J.Leone et collaborateurs dans Cognition, 2016.
Valentine Vanootighem est chercheuse en psychologie à L’Université de Liège. Le thème de sa thèse est l’étude des faux souvenirs dans le
cadre du témoignage oculaire chez l’enfant et l’adulte. Elle collabore au site www.psychopium.be.