On the road, prix de la critique du théâtre 2016

Un  spectacle qui défend une complexité identitaire propre à la sensibilité de chacun.

Si notre regard enferme les autres dans leurs plus étroites appartenances; ce même regard peut aussi les en libérer. Amin Maalouf

Au sens littéral, Roda est un homme du monde. D’origine libanaise, il est né au Maroc, il a grandi en Guinée, il a la nationalité belge et se revendique d’une gueule d’italien pour faciliter ses sorties en boîte.
Immigré de la deuxième génération, c’est-à-dire, pour certains « plus vraiment comme eux », mais « pas encore tout à fait comme nous », Roda a le cul coincé entre quatre cultures au moins, entre un besoin d’émancipation et la nécessité d’être de quelque part.

Avec On the Road… A, il joue l’histoire de sa vie avec humour et autodérision, incarnant à lui seul une vingtaine de personnages : ses potes Mohamed et Dorothée, un père fantasmé, un prof de religion islamique – une vraie terreur -, ses familles d’ici et d’ailleurs,…  et déconstruit, au passage tous les préjugés.

« Sans la lecture du livre d’Amin Maalouf « les identités meurtrières »,  l’idée du spectacle n’aurait pas existé. « On the Road…a » est né d’un désir, celui d’aborder une notion universelle et intemporelle qui soulève tant de passion dans le débat sociétal, culturel, mais aussi philosophique : l’identité. Loin des considérations sociales du « vivre-ensemble » et des pièges politiques, j’ai souhaité lui donner une approche plus personnelle, plus humaine – plus intime.
Au-delà de la question des origines, ce spectacle défend une complexité identitaire propre à la sensibilité de chacun : un être ne se réduit pas à un pays, à une inclinaison politique ou sexuelle, ou plutôt il est la somme de toutes ces choses.
Ce n’est que progressivement que ce sujet s’est imposé à moi. Probablement parce que je suis d’origine libanaise, que je suis né au Maroc, que j’ai grandi en Guinée, et que j’ai la nationalité belge ! Pourtant, l’identité n’a longtemps été pour moi qu’un bruit qui court, juste une racine qui me tient, sans m’amarrer. Une partie de mes racines pousse au Levant, je devrais tirer un peu de ce côté pour approcher mon identité, pour mieux comprendre qui je suis, d’où je viens… Mais je n’ai pas la sensation d’en avoir besoin. Ou tout du moins, l’envie n’y est pas.
C’est ce dilemme que j’essaie de dénouer à travers ce spectacle. La question de l’identité est complexe, et un rattachement à mon pays d’origine ou d’accueil, ne suffit pas à y répondre. Il n’en reste pas moins qu’où que je sois, quoi que je fasse, l’identité court décidément vite, et me rattrape toujours.
« Roda », dans le spectacle, est totalement inspiré de ma personne – avec mon éducation, mon parcours, mon rapport au monde et mes questionnements progressifs sur l’identité. Par les rencontres qu’il va faire, par les aventures qu’il va vivre, « Roda » entame une introspection identitaire. Confronté à ses préjugés, et aux préjugés, il va à la rencontre de lui-même.
C’est un projet qui s’adresse à tous, quelles que soient les origines, wallonnes ou immigrées, quelles que soient les générations. Accepter d’où l’on vient, c’est s’accepter un peu… Roda Fawaz

Du 10 au 28 janvier 2017 à 20h30 au Théâtre de Poche Théâtre de Poche, 1a Chemin du Gymnase 1000 Bruxelles (Bois de la Cambre)
Réservation : +32 2 649.17.27 – reservation@poche.be

De et avec Roda Fawaz– Mise en scène Eric De Staercke

Centre Culturel Jacques Franck à Saint-Gilles :
Mercredi 01/02/2017 à 20h30
Centre culturel d’Uccle :
Vendredi 03/02/2017 à 20h30
Maison culturelle d’Ath :
Mercredi 22/02/2017 à 10h00
Jeudi 23/02/2017 à 13h00 et 20h00
Centre Armillaire – Centre Culturel de Jette
Vendredi 24/02/2017  à 20h00
Centre Culturel de Leuze-En-Hainaut
Mercredi 23/03/2017 à 13h00
L’Entrela – Centre Culturel d’Evere
Vendredi 24/03/2017 à 14h00 et 20h15
Le Zeyp – Centre cutlturel de ganshoren
Jeudi 20/04/2017 à 13h30 et 20h00

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