Comment apprendre la paix? un livre de Thomas d’Ansembourg et David van Reybrouck

Avec David Van Reybrouck, face à la violence de cette vie quotidienne et aux attentats de Paris et Bruxelles, Thomas d’Ansembourg et David van Reybrouck ont eu à coeur de tenter d’apporter ensemble une réaction et réflexion positives pour contribuer modestement à transformer le mal être en bien être ensemble. 

« Nous venons de publier chez Actes Sud « La paix ça s’apprend – Guérir de la violence et du terrorisme » sorti le 2 novembre. Nous sommes en effet convaincus que si les différents et les conflits sont inévitables, la violence – à commencer par la violence sur soi – est une vieille habitude évitable dont nous pouvons apprendre à nous déprogrammer.
Nous partageons le constat d’Albert Jacquard : « L’existence de la violence dans une société est le signe d’une erreur fondamentale dans la gestion des rapports entre les personnes », et la proposition du philosophe Patrick Viveret : « Il s’agit de transformer la violence en conflit ».  Conflit parlé, travaillé, traversé.
Et nous voulons, dans ce petit livre de 85 pages, témoigner de ceci : nous disposons – pour nous pacifier, pacifier nos rapports et rendre nos conflits féconds – de moyens d’apprentissage dont la pertinence et l’efficacité ne sont plus à prouver. Toutefois ces moyens demeurent largement ignorés tant du grand public que de la plupart des personnes disposant d’un pouvoir d’impact (dirigeants politiques et responsables des grandes institutions, enseignants et responsables de l’enseignement de tous niveaux, médias et journalistes, responsables religieux,…). Nombre de ces personnes conservent vis à vis de ces approches une attitude de suspicion voir de mépris, et ne contribuent donc pas à les faire connaitre et à les mettre à disposition du grand public, bien que, comme évoqué,  la solitude, la misère relationnelle, l’agressivité récurrente, la dépression, le burn out, la perte de sens et les mécanismes compensatoires divers soient le quotidien de nombre de nos contemporains.
De plus en plus de personnes aujourd’hui réalisent que la connaissance de soi, l’intelligence émotionnelle, le développement de l’empathie, l’éveil du discernement sont des enjeux d’intérêt et de santé publiques qui devraient faire partie de l’enseignement depuis la maternelle et devraient figurer dans les habitudes de fonctionnement de tout groupe humain comme une hygiène de base. Les récents événements nous font clairement comprendre qu’on est loin d’un enjeu de simple développement dit personnel, mais face à un enjeu de sécurité publique et de développement social durable. « 

Un point de vue original pour guérir en profondeur les terribles violences qui déchirent nos sociétés : apprendre la paix. Comme les maths, le sport…, elle est le fruit d’un entraînement régulier et d’une hygiène psychologique. Si nous lavons régulièrement notre corps pour ne pas développer d’infections, nous avons également besoin de nettoyer notre esprit. Les exercices psychiques – telles la Pleine Conscience, la Communication Non Violente et la Bienveillance – nous aident à maintenir une bonne santé mentale.  Notre développement personnel profond est la clé du développement social durable, car un citoyen pacifié est un citoyen pacifiant. C.T.

Domaine du possible, une collection Actes  Sud, 96 p., 9 €.

Calculez votre risque de cancer avec l'application gratuite du CHU de Liège

Avec David Van Reybrouck, face à la violence de cette vie quotidienne et aux attentats de Paris et Bruxelles, Thomas d’Ansembourg et David van Reybrouck …